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  Denla fait des pas de géant  
 
Formation des travailleurs, reconnaissance, polyvalence, concertation…

Avec le soutien financier et l’expertise du Comité sectoriel, le groupe Denla fait des pas de géant en matière de développement et de gestion de la main-d’œuvre depuis 18 mois afin d’accroître sa performance.

« Avant, nous formions le personnel de façon informelle avec les gens de métier expérimentés. Maintenant, nous avons des outils et un système de compagnonnage en place qui ont permis de structurer la formation, d’enrichir les compétences des employés et des formateurs, en plus d’uniformiser nos méthodes de travail », souligne Linda Dion, directrice des ressources humaines chez Denla, un fabricant d’armoires de cuisine de Sherbrooke.

« On assiste à un changement de culture. Les travailleurs ont voix au chapitre. Il reste encore du chemin à parcourir, mais nous avons réglé beaucoup de dossiers et éliminé pas mal d’irritants », fait pour sa part remarquer Serge Therrien, préposé à l’expédition chez Denla et président du syndicat de la section locale 299 de la SCEP-FTQ.

En 2008, la direction et le syndicat constatent qu’il y a d’importants besoins de formation du côté des travailleurs à la suite de la présentation des outils et des services du CSMO au comité de formation de l’usine sherbrookoise. On effectue alors l’inventaire et le bilan des savoir-faire maîtrisés et nécessaires au sein du personnel. Les méthodes et le matériel d’apprentissage sont adaptés aux modes de production. Les recrues sont mieux intégrées.

« Nous avons réussi, signale Mme Dion, à définir clairement les compétences requises des employés des départements. Elles découlent de la description des tâches (compétences) par poste. Ce faisant, on peut mieux former et intégrer les nouveaux venus. Nous sommes en mesure aussi d’obtenir plus de polyvalence de la part des travailleurs en emploi si nous devons réduire les effectifs. De la même façon, quand l’embauche reprend, quand l’usine entre une nouvelle machine, c’est plus facile et rapide d’obtenir une main-d’œuvre compétente, car l’entreprise s’est dotée d’un système de formation uniforme. »

Les employés en emploi sont également plus valorisés et reconnus par le biais d’une certification de qualification. « La plus importante retombée, à mes yeux, c’est le sentiment d’appartenance qui en résulte, fait observer M. Therrien. Pour les travailleurs, c’est de l’or de pouvoir avoir un diplôme en poche après avoir entrepris une démarche de perfectionnement et de reconnaissance de leurs compétences. Que tous les employés puissent avoir cette opportunité-là et améliorer leur employabilité, c’est juste et équitable pour tout le monde. Grâce à ce qu’ils ont appris, les employés sont plus attentifs par la suite à ce qu’ils font du point de vue qualité et productivité. »

En janvier 2009, la direction, après analyse, élabore un plan de formation au moment de mises à pied liées à la conjoncture économique. Elle souhaite accroître le niveau de compétence et de mobilité des employés toujours actifs. Puisque Denla utilise déjà le Programme d’apprentissage en milieu de travail (PAMT) visant le métier peintre-finisseur, la mesure s’étend à des postes connexes dans le but de donner une structure de formation uniforme à tous les travailleurs dans bon nombre de départements. Le mode de fabrication croisé s’y prête d’ailleurs. Depuis un an et demi, le fabricant d’armoires de cuisine a déjà formé des compagnons et des apprentis sur des fonctions de travail périphériques.

« Quand j’ai débuté comme peintre-finisseur, dans le temps, j’avais reçu une formation sur le tas. Mais j’étais laissé pas mal à moi-même. La formation de compagnon, entre autres, m’a aidé à me placer au niveau du travailleur qui commençait dans le métier. Ça m’a été très utile pour le suivre de près, pour souligner les points à améliorer en lui montrant comment faire », confie Pascal Lacroix, compagnon et peintre-finisseur à l’usine Denla.

Pour accompagner l’apprenti dans sa démarche, le guide du compagnon, le carnet de l’apprenti, le guide d’apprentissage du Comité sectoriel et la norme professionnelle ont beaucoup aidé dans les programmes d’apprentissage en milieu de travail. « Les livres, précise le formateur, ont permis de transmettre mon savoir et de noter mes observations sur la progression des apprentissages. Par exemple, il y a plusieurs manières de pulvériser la peinture sur des pièces de bois. Il faut connaître les instruments, les techniques et les petits trucs de métier pour obtenir une qualité de produit uniforme sur toute la chaîne de production. Les ouvrages illustrés nous conseillent sur la meilleure façon de passer le message avec des images et des instructions claires. »

La pertinence d’avoir misé sur la formation (ex. : programmes d’apprentissage en milieu de travail, perfectionnement des formateurs, etc.) avec l’aide du Comité sectoriel est mesurable sur le terrain à certains égards, note Alain Bergeron, directeur de l’usine Denla. « Nous sommes sortis gagnants de l’opération. Quand nous avons eu un gros contrat en février 2009, par exemple, nous avons pu former de nouveaux travailleurs en deux semaines pour qu’ils soient compétents et efficaces. Avant, ça prenait un mois et demi. De plus, nous avons réduit de 30 % le taux de rejet des pièces en formant mieux le personnel aux activités de sablage et de peinture. Les travailleurs sont productifs et polyvalents plus rapidement. Ils sont en mesure de prendre en charge plusieurs postes de travail. »

Ce gestionnaire considère qu’une des clés du succès du travail accompli en formation dans une organisation consiste à mettre les cadres dans le coup. « Les superviseurs, les chefs d’équipe et les contremaîtres dans les départements doivent aussi être sensibilisés à l’importance de la formation, poursuit M. Bergeron. On leur a montré à prendre plus en compte le temps nécessaire pour former le monde sur le plancher, en dépit des préoccupations quotidiennes de productivité. Et les résultats n’ont fait que les en convaincre davantage. »

Le rassemblement des forces vives de l’usine dans le comité de formation a pesé lourd dans la balance des résultats, reconnaissent les représentants des travailleurs et de l’employeur. « On a beaucoup cheminé. Le choix des formateurs, par exemple, se fait de façon paritaire autour de la table. On va tâter le pouls sur le terrain, vérifier les besoins réels sur le plancher, avant de lancer des projets, des activités de formation. Les priorités sont déterminées ensemble. Ça a été le cas avec les peintres-finisseurs. Il y avait des problèmes de productivité et de qualité. On a notamment mis en œuvre des PAMT et participé à des sessions de formation en compagnonnage pour les régler. On a fait de même avec d’autres départements », relate Serge Therrien, préposé à l’expédition à l’usine Denla et président du syndicat de la section locale 299 de la SCEP-FTQ.

« Nos rapports se sont améliorés parce que nous avions cette fois un projet mobilisateur, une démarche commune, de l’aide précieuse du Comité sectoriel et des outils efficaces pour atteindre nos objectifs de formation. Tout le monde savait où on s’en allait. Tous ces petits succès obtenus en cours de route, c’est rassembleur. Tout cela a contribué à améliorer la communication et la concertation, enchaîne Linda Dion, directrice des ressources humaines du fabricant d’armoires de cuisine. Nous avons maintenant un nouveau climat, une méthode de travail, des outils de formation et de nouvelles pratiques. On doit continuer à appliquer ça, à prendre le temps de cibler les problèmes et de trouver des solutions ensemble. »

Il faut continuer à faire usage du moule forgé par l’employeur et les travailleurs, si on veut que le gâteau lève au cours des prochaines années, opine Serge Therrien, représentant des travailleurs de Denla. La prochaine étape serait de brosser un tableau des compétences maîtrisées et à développer par les travailleurs en rapport avec les besoins de formation dans tous les départements de l’entreprise. Il s’agirait ensuite de faire un suivi afin de s’assurer de l’intégration des activités de formation chez les employés et les formateurs. Ainsi, nous pourrions accroître la polyvalence des travailleurs sur plusieurs postes de travail. Ce qui serait profitable pour les deux parties (patronale et syndicale).

Outils et expertise en gestion des compétences du Comité sectoriel

Un coup de pouce gratuit qui change les perspectives d’avenir…

Depuis quelques années, le Comité sectoriel de main-d’œuvre (CSMO) propose une foule d’outils et de services gratuits aux entreprises pour les aider à développer les compétences des travailleurs et à structurer la gestion des ressources humaines dans l’espoir qu’elles deviennent plus performantes. On parle de 317 visites dans plus d’une centaine d’entreprises en 2009-2010 !

L’intervention du CSMO chez Denla depuis 18 mois a insufflé une nouvelle dynamique. Elle a changé la perspective, admet Linda Dion, directrice des ressources humaines du fabricant d’armoires de cuisine. « Le fait qu’une ressource externe, qui est neutre dans les différents dossiers chauds d’une usine, vienne donner une opinion différente sur la manière de régler les problèmes de formation peut susciter la mise en commun des moyens entre la direction et les travailleurs. L’expertise, l’encadrement et la disponibilité du chargé de projet du Comité sectoriel de main-d’œuvre ont beaucoup aidé à faire des progrès rapides et notables. Il nous reste maintenant à garder le cap pour que ça continue. »

Serge Therrien, préposé à l’expédition chez Denla et président du syndicat de la section locale 299 de la SCEP-FTQ, renchérit. « Nous avons bénéficié d’une expertise appréciable. Je pense entre autres à l’aide pour le comité de formation, le programme SERRÉ, les PAMT et les sessions de formation des compagnons. Les interventions du CSMO étaient globalement rapides. La formation, nous y croyons depuis longtemps. C’est devenu un enjeu de l’entreprise. J’espère que les autres (organisations) vont emboîter le pas. »

En collaboration avec des agents du réseau d’Emploi-Québec, l’équipe de chargés de projet du Comité sectoriel de main-d’œuvre apporte son soutien aux fabricants sur plusieurs fronts. En cette période de conjoncture économique difficile, les entreprises ont souvent besoin d’assistance technique sur le plan de la GRH, d’un appui financier de l’État, de matériel de formation, d’outils et d’activités de perfectionnement. On contribue ainsi à sauver des emplois, à recycler la main-d’œuvre, à rendre les travailleurs plus compétents, polyvalents et productifs. Bref, on accroît l’employabilité.

Avec la participation de ses partenaires sur l’ensemble du territoire du Québec, le Comité sectoriel de main-d’œuvre offre une aide précieuse : six normes professionnelles (peintre-finisseur, ébéniste, rembourreur, assembleur de portes et fenêtres, opérateur de machines industrielles, couturier de meubles) avec des guides d’apprentissage. Il y a aussi des sessions de perfectionnement en compagnonnage, des guides d’implantation de comité de formation et un logiciel de gestion des compétences (SolutionsRH.net).

Les manufacturiers apprécient les crédits d’impôt dédiés aux programmes d’apprentissage en milieu de travail (PAMT). Le CSMO accompagne également les entreprises dans le profilage des postes, le bilan des compétences, la reconnaissance des compétences des travailleurs, la préparation du plan de formation et de la structuration de la formation continue.

Chronologie des interventions chez Denla

Janvier 2009

  • Soutenue par le comité de formation, l’ébauche d’un plan de formation servant à préciser les besoins des travailleurs et résultats visés par l’entreprise. Il y a eu dans le passé des programmes d’apprentissage en milieu de travail (PAMT) en peinture-finition qui n’ont pas donné les résultats escomptés. Le taux de roulement demeurait élevé. Avec l’aide du CSMO, l’entreprise souhaite intégrer les nouvelles recrues et enrichir les compétences des travailleurs en emploi grâce aux PAMT dans plusieurs divisions.

  • Ouverture d’un compte dans l’outil de gestion des compétences du Comité sectoriel de main-d’œuvre, SolutionsRh.net. Obtention d’un accès secondaire qui permet au chargé de projet du CSMO de soutenir les travaux de l’entreprise à distance.

  • Élaboration des profils de compétence des postes touchés par le plan de formation dans l’outil de gestion des compétences SolutionsRh.net : peintre-finisseur, préposé au sablage, assembleur de meubles, ébéniste, opérateur de machines industrielles.

  • Une demande au Programme de soutien aux entreprises à risque de ralentissement économique (SERRÉ). Le Comité sectoriel conseille et assiste Denla dans la préparation des devis en vue d’obtenir la subvention, qui sera finalement confirmée en octobre 2009.

Mars 2009

  • Analyse de la situation de travail des postes de l’entreprise. Bilan des compétences des travailleurs ayant participé aux PAMT peintre-finisseur.

  • Analyse des compétences des compagnons potentiels et des employés ayant reçu un certificat ou une attestation de compétences dans le but de sélectionner des compagnons dans quatre nouveaux départements.

  • Démonstration des fonctionnalités de SolutionsRH.net à la directrice des ressources humaines de Denla.

  • Discussions au comité de formation en vue d’établir des ententes de compagnonnage (PAMT) visant le métier d’ébéniste.

Avril-août 2009

  • Formation des compagnons en avril et août 2009 pour les métiers d’ébéniste, de peintre-finisseur, de préposé au sablage, d’assembleur-monteur et d’opérateur de machines industrielles dans le but de démarrer des PAMT.

  • Développement des programmes de formation interne avec les compagnons en adaptant les critères de performance du PAMT aux exigences spécifiques de l’entreprise.

  • Rencontre d’arrimage réalisée entre le CSMO, la directrice des ressources humaines, le directeur de production, les compagnons et les chefs d’équipe (contremaîtres) des cinq départements visés. Dans le cadre du plan de formation de Denla, on veut valider et intégrer le matériel de formation interne de l’entreprise aux PAMT.

Novembre 2009

  • Remise des documents (papier) dédiés à la validation des tâches et des procédures exécutées dans les départements de finition, d’ébénisterie, d’assemblage-montage, de sablage, d’opération de machines industrielles. On les traduit ensuite en compétences associées à la norme professionnelle des métiers. On s’assure que le savoir (connaissances) derrière les savoir-faire soit bien consigné, intégré et compris par tout le monde. Traduction des connaissances tacites et implicites pour assurer le transfert des compétences à chaque métier en fonction de la réalité de production.

  • Réunion du comité de formation afin d’entreprendre une démarche de reconnaissance des compétences.

  • Réunion avec les membres de l’équipe de direction impliqués dans le processus de formation. Validation du matériel de formation auprès des compagnons des départements d’assemblage, de sablage, d’opération de machines industrielles. Intégration des contenus de formation interne à ceux des guides d’apprentissage du CSMO qui sont reliés à la norme professionnelle.

Janvier-avril 2010

  • Validation et intégration des contenus de formation entre les compagnons et les contremaîtres. Restait à introduire le matériel de formation interne, le matériel de formation relié aux normes professionnelles et les profils de compétence dans le logiciel de SolutionsRH.net. Denla est la première entreprise à intégrer les contenus de formation interne à ceux des PAMT.

  • Planification avec la directrice des ressources humaines du processus de reconnaissance des compétences. Ce travail débutera par la construction d’un tableau des postes occupés par chacun des travailleurs, lequel sera traduit en compétences maîtrisées par le chargé de projet du CSMO.

 
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