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Bulletin Info Main-d'œuvre

L’industrie manque de main-d’œuvre

En pleine pandémie, un grand nombre de manufacturiers disent avoir des besoins de main-d’œuvre et de compétences, révèle un sondage Web récent (du 5 au 14 octobre 2020) réalisé en collaboration avec les trois associations patronales de l’industrie.

Ce constat est tiré des résultats de 80 répondants évoluant dans les secteurs des portes et fenêtres (28), du meuble (8) et des armoires de cuisine (44). L’AFMQ, l’AVFQ et l’AFDICQ ont consulté leurs membres en prévision du Forum virtuel sur la requalification de la main-d’œuvre et sur l’emploi tenu le 16 octobre dernier qui a réuni 225 partenaires du marché du travail à l’invitation du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale.

Le sondage des trois associations patronales indique que trois entreprises sur quatre sont en croissance ou stables (à peu près moitié-moitié) au chapitre de l’effectif par rapport à la même période l’an passé.

Du nombre, 81 % d’entre elles recherchent des travailleurs pour occuper des métiers semi-spécialisés et spécialisés d’usine (ex. : peintre-finisseur, ébéniste, couturier de meubles, rembourreur, opérateur de machines industrielles, assembleur de portes et fenêtres, etc.).

Un gros chantier
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS), Jean Boulet, a annoncé le 16 octobre dernier des mesures pour aider les entreprises à combler leurs besoins de main-d’œuvre qualifiée.

  • Requalification des travailleurs des industries fortement touchées par la pandémie vers des secteurs d’activité économique en demande
  • Bonification du programme Audit industrie 4.0 (automatisation, robotisation et numérisation) : soutien financier et accompagnement visant le rehaussement des compétences numériques et la gestion prévisionnelle RH
  • Accélération de l’intégration en emploi des personnes immigrantes
  • Lancement d’une formation publique en technologies de l’information concernant le développement des talents de demain

Beaucoup de postes vacants affichés par les manufacturiers interrogés sont reliés à l’approvisionnement-logistique (38 %), au service à la clientèle (32 %), à la vente (26,2 %), à l’ingénierie (22 %) et à la maintenance (18 %). Dans une moindre mesure, il y a aussi des besoins du côté de la modélisation des schémas de production (16 %), du design des produits (15 %), de l’analyse avancée des données (10 %), des TI (7,5 %) et des communications-marketing (6,25 %).

Les difficultés de recrutement sont en partie attribuables à la générosité des initiatives gouvernementales de soutien du revenu auprès des travailleurs qui ont perdu leur travail en raison du coronavirus, selon la plupart des répondants.

Les autres raisons sont récurrentes. Les jeunes n’ont pas tous le secteur manufacturier en tête quand vient le temps de se trouver un emploi sur le marché du travail, ajoutent les entreprises sondées.

Le peu d’appétit en général à faire carrière dans les professions plus manuelles de l’industrie ne facilite pas les choses non plus. Le manque de disponibilité de la main-d’œuvre immigrante est cité comme un autre obstacle à l’embauche.

La majorité des entreprises qui ont participé au sondage des associations patronales font en plus ressortir une préoccupation importante par rapport au développement prioritaire des compétences numériques, comportementales-aptitudes sociales et préalables (de base). Cela correspond grosso modo au portrait sectoriel du CEFRIO sur la maturité numérique 4.0 et l’adaptation de la main-d’œuvre en 2020 (page 3).



Synthèse des activités 2019-2020

Le Comité sectoriel a porté une attention spéciale à la dimension technologique dans ses travaux de veille du marché du travail en continu. Mais il a également accéléré l’adaptation des programmes de formation sur mesure avec l’aide des partenaires afin de répondre à l’évolution de plus en plus rapide des compétences requises dans les usines. Rapport

Ampleur de la couverture sectorielle

  • Visite d’une centaine d’entreprises
  • Contact téléphonique auprès de quelque 350 manufacturiers
  • Contribution : 73 715 dollars de revenus autonomes (18,1 %)

Évolution des compétences du futur

  • Portrait de la maturité numérique 4.0 et de l’adaptation de la main-d’œuvre auprès de quelque 300 manufacturiers de l’industrie
  • Relance demandée par 212 entreprises

Information sur le marché du travail

  • Intégration de la variable technologique à la veille en continu des besoins de main-d’œuvre, de formation et de GRH
  • Monitoring de la numérisation des tâches des métiers de production et de bureau

Organisation des activités de formation

  • Attestation d’études professionnelles en mode alternance travail-études du métier assembleur de portes et fenêtres (35 participants)
  • Perfectionnement des superviseurs/contremaîtres (22 participants)
  • Formation des formateurs/compagnons (147 participants)
  • Conférence du Grand Rendez-vous RH manufacturier (28 participants)

Promotion des normes et RCMO

  • Signature d’ententes PAMT (558)
  • Reconnaissance des compétences de travailleurs (55)

Recrutement, intégration et maintien en emploi

  • Référence des besoins de main-d’œuvre des manufacturiers aux organismes d’employabilité (toutes les clientèles éloignées ou non du marché du travail)
  • Affichage des besoins dans le répertoire des employeurs de Clicemplois.net
  • Participation, à Saint-Hyacinthe, à une activité multisectorielle de recrutement de personnes immigrantes provenant de la région de Montréal, en présence d’une demi-douzaine de fabricants de l’industrie
  • Réalisation d’un projet de régionalisation de l’immigration avec deux manufacturiers de la Mauricie (Bermex et Canadel) à l’aide du partenaire Promis, à Montréal, à l’automne 2019 : référence d’une quinzaine de personnes aux employeurs
  • Conception et diffusion d’un outil de recherche de main-d’œuvre immigrante avec emploisenregions.ca, lequel a fait l’objet d’une présentation au colloque Quariera

Concertation patronale-syndicale

  • Organisation d’une activité de planification stratégique (mars 2020) reportée en raison de la COVID-19 qui devait réunir plus d’une cinquantaine de manufacturiers pour établir les grandes orientations 2020-2023

Cellule de crise durant la pandémie

  • Veille, synthèse et diffusion par courriel des outils, ressources et mesures gouvernementales sur une base quotidienne
  • Création d’une page d’information sur Solutionsrh.net
  • Sondage sur la situation des entreprises dans une perspective de reprise
  • Préparation de la sortie de crise : financement de neuf activités de formation-PACME (bilan provisoire en page 4) et relance des répondants à l’enquête 4.0 du CEFRIO
  • Coordination avec les instances gouvernementales (CPMT et MTESS)

Une industrie en transition

Même si l’intégration des nouvelles technologies est loin d’avoir atteint sa vitesse de croisière dans l’industrie, elle prévoit s’accélérer et transformer passablement les milieux de travail d’ici peu. C’est ce qui se dégage d’une étude du CEFRIO déposée en juin dernier.

À géométrie variable selon la nature des moyens de production, la numérisation des tâches répétitives des travailleurs pourrait bien modifier le profil de la demande de main-d’œuvre actuelle et future des métiers d’usine et de bureau, nécessitant une adaptation des profils de compétences, estiment une foule d’études américaines et européennes réalisées dans le secteur manufacturier.

Outre les chantiers prioritaires de la formation sur mesure et du remplacement du tiers de la main-d’œuvre dans la prochaine décennie, celui de l’embauche des nouveaux talents sera capital dans un proche avenir. Les entreprises devront déployer plus d’efforts pour dénicher des créateurs, des techniciens, des ingénieurs, des analystes, des programmeurs et autres spécialistes à saveur technologique.

Étendue technologique

L’utilisation actuelle de la nouvelle génération de technologies dans l’industrie est limitée. On parle de 16 % des manufacturiers interrogés, malgré des variations importantes selon la taille de l’organisation. En revanche, bon nombre de fabricants ont l’intention d’en intégrer davantage au cours des deux prochaines années. C’est le cas de l’automatisation avancée, de la robotisation, de la numérisation des systèmes de production et de gestion.

Presque toutes les entreprises participantes exploitent les avantages des plateformes numériques commerciales, mais très peu les sites transactionnels, tant à l’interne qu’à l’externe. Si l’usage global des logiciels et progiciels est aussi fortement répandu, il se concentre surtout dans la conception et la gestion intégrée des ressources de l’entreprise (ERP). Il reste du rattrapage à faire sur le plan du CRM, de la traçabilité de la logistique et des ressources humaines

.

Vulnérabilité de la main-d’œuvre

Les manufacturiers sondés s’attendent à ce que la plus récente vague de technologies affecte assez fortement les emplois d’usine (45 %) et de bureau (36 %) d’ici à 2023.

Développement des compétences

Le tiers des répondants disent que les compétences numériques seraient une priorité à combler chez les employés de production.

PACME : forte participation à l’offre de formation

Le Comité sectoriel a organisé 36 groupes de formation qui ont permis de hausser les compétences de près de 210 travailleurs depuis la reprise graduelle des activités dans le cadre du programme d’actions concertées pour le maintien en emploi (PACME), selon la plus récente compilation disponible au moment de mettre sous presse.

Les formations de superviseurs (5 groupes, 26 participants), de compagnons (6 groupes, 31 participants), de couturiers de meubles (3 groupes, 18 participants) et de rembourreurs (4 groupes, 24 participants) ont connu un franc succès.

Le cours de Développement de contenu numérique de formation, offert par le SAE-Centre-du-Québec, a généré neuf groupes et 27 participants dans l’industrie. L’organisme invitait les entreprises à apprendre à documenter le transfert des compétences à l’aide d’outils numériques visant l’activité de perfectionnement d’un métier en usine.

L’autre partenaire de contenu dans les projets de formation du Comité sectoriel, Inovem, a obtenu pour sa part une adhésion significative à son offre strictement en ligne : usinage CNC (2 groupes, 15 participants), normes de menuiserie architecturale (4 groupes, 27 participants), formation continue-PVA (2 groupes, 21 participants), SolidWorks (1 groupe, 7 participants).

Les manufacturiers participants au PACME ont ainsi pu économiser 592 000 dollars grâce à cette subvention gouvernementale !

Programmation hivernale attractive

Formateurs / compagnons
  • Durée : 16 heures
  • Frais d’inscription : 200$ / participant
  • Remboursement des salaires : 100 % de 25$ / heure max
Contremaîtres / superviseurs
  • Durée : 28 heures (4 heures de coaching en entreprise)
  • Frais d’inscription : 1250$ / participant
  • Remboursement des salaires : 100 % de 10$ / heure max
Assembleurs de portes et fenêtres
  • Durée : 625 heures (ATE)
  • Frais d’inscription : 400$ / participant
  • Remboursement des salaires : 100 % de 15$ / heure max
Couturiers de meubles
  • Durée : 64 heures
  • Frais d’inscription : 775$ à 6 200$ / participant
  • Remboursement des salaires : 50 % de 20$ / heure max
Rembourreurs
  • Durée : 32 heures
  • Frais d’inscription : 390$ à 3 100$ / participant
  • Remboursement des salaires : 50 % de 20$ / heure max
Insciptions

Jocelyne Bellemare
Coordonnatrice à la formation
jbellemare@solutionsrh.net
514-890-1980 (bur.)
514-661-3460 (cell.)

Compétences numériques et comportementales dans la mire

Le Comité sectoriel entend donner suite aux besoins de perfectionnement exprimés dans l’enquête du CEFRIO sur la maturité numérique dans l’industrie en 2020 (page 3). Il prévoit relancer les répondants d’ici les fêtes pour répondre à leurs préoccupations.

Comme l’indiquent aussi les résultats du sondage des associations patronales (page 1), en octobre dernier, il y a un intérêt grandissant à l’égard des compétences numériques, comportementales-aptitudes sociales et préalables (de base) qui deviennent de plus en plus nécessaires dans les milieux de travail en raison de l’intensification des nouvelles technologies. La Commission des partenaires du marché du travail (CPMT) a d’ailleurs commandé une étude sur les compétences du futur.

consultez les archives

Sommaire

Version PDF
Automne 2020

Défi du recrutement

Bilan des activités

Transformation numérique

Offre de formation


Membres du Conseil d’administration

COPRÉSIDENTE PATRONALE
Virginie Cloutier

Association des fabricants et détaillants de l’industrie de la cuisine du Québec (AFDICQ)

COPRÉSIDENT SYNDICAL
Yves Guérette
Unifor (FTQ)

TRÉSORIER
Gilles Pelletier
Association des fabricants de meublesdu Québec (AFMQ)

SECRÉTAIRE
Gina Gaudreault
Association de vitrerie et fenestration du Québec (AVFQ)

REPRÉSENTANTS SYNDICAUX


Daniel Beauchemin
CSD

André Miousse
Fédération de l’industrie manufacturière(FIM–CSN)

Sylvain Roy
Représentant national Unifor

REPRÉSENTANTE GOUVERNEMENTALE
Isabelle Beauchemin

Conseillère en intervention sectorielle Direction du développement des compétences et de l’intervention sectorielle Secteur Emploi-Québec Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale


Avec la contribution financière de :
Emploi Québec

Employés du Comité sectoriel

Christian Galarneau
Directeur général et coordonnateur

Mario Dubois
Responsable des communications

Jocelyne Bellemare
Coordonnatrice à la formation

logo CSMO

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Montréal (Québec) J0B 1C0
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Télécopieur : 514.890.1450
Courriel : info@solutionsrh.net
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Automne 2020





Poste-Publication No de convention 41521516