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  L’expérience Rotec  
 

Rotec fabrique des lits ajustables depuis 1985. «Nous sommes une petite compagnie. Nous ne pouvons nous permettre de verser les mêmes salaires que dans les grandes entreprises», avoue Robert Jutras, président de Rotec.

L’alternative consiste à former ses propres travailleurs. «Nous trouvons des gens qui demeurent près de l’usine, affirme le dirigeant de l’organisation. Puisqu’il n’existe pas de gens qui ont l’expérience que nous recherchons qui accepteraient le salaire que nous pouvons leur verser, nous devons opter pour enseigner (sic) nous-mêmes le travail à réaliser. D’où l’intérêt du programme d’apprentissage en milieu de travail.»

Les employés les plus expérimentés forment leurs collègues en transmettant leur savoir-faire. Stéphane Gingras (diplômé en mécanique d’usinage) et Pascal Descôteaux, apprenti en soudage et en outillage, ont vécu l’expérience d’apprenti.

«Quand on m’a offert cette possibilité, j’ai accepté tout de suite, raconte Stéphane Gingras. Je me rendais compte que je pouvais apprendre des choses nouvelles. On ne sait pas tout dans la vie.»

Le président de Rotec se souvient de Pascal Descôteaux. «Il sortait de l’école, mais n’avait pas d’expérience. Par contre, c’était un gars fonceur, débrouillard et qui voulait apprendre.»

«Cela me permettait d’apprendre et de progresser dans l’entreprise», se souvient l’apprenti.

«Cela m’a forcé à prendre plus de temps avec eux, ajoute le président. Ayant appris, les gens ont pu s’acquitter de leurs tâches.»

Le programme d’apprentissage en milieu de travail prévoit que le carnet d’apprentissage destiné à l’apprenti comprendra entre autres un plan personnalisé d’acquisition des compétences.

«J’ai commencé par apprendre à faire des gabarits, de nouveaux modèles de lits, à trouver de nouveaux parcours et à installer de nouveaux moteurs», se souvient Stéphane Gingras. Puisque les nouveaux lits comportent des pièces usinées, j’ai appris l'usinage en même temps. Tout s’est emboîté comme un casse-tête.»

Son collègue poursuit. «Le compagnon m’a donné un paquet de bouts de feuille en me disant : "Pratique-toi, amuse-toi, pour apprendre à ajuster l’outil et faire une belle coupe", se souvient Pascal Descôteaux. Peu à peu, il m’a demandé de réaliser une pièce à partir d’un dessin. C’est sûr que la première fois, elle n’était pas à point. À force d’en faire, j’ai appris et ca va bien.»

L’apprentissage en usine est beaucoup plus tourné vers la pratique que la théorie.

«Comme apprenti, précise Pascal Descôteaux, si tu ne sais pas comment faire un boulot, tu vas voir ton compagnon. Il est là pour t’appuyer. Tu peux lui demander n’importe quoi, il répondra. Il ne chialera pas contre toi, même si tu vas le voir dix fois dans la même journée. Il sera là pour t’aider.»

«Même si le compagnon constate des difficultés, il laisse parfois aller l’apprenti pour voir comment il se débrouille, complète Stéphane Gingras. Je trouve ça correct parce que c’est avec les erreurs qu’on apprend. Le compagnon ne le laisse pas comme ça toute la journée, il vient donner des trucs.»

«Ce rôle est captivant, reconnaît le président de Rotec. On remplit le carnet d’apprentissage, tous les jours, toutes les semaines, pour vérifier si les étapes ont bien été franchies.»

Le guide du compagnon contient les recommandations sur chaque étape, les préalables exigés de l’apprenti et les indications sur la progression de l’apprentissage.

«Ce n’est pas comme sur les bancs d’école, où on se fait bourrer le crâne pour ensuite préparer une composition de dix pages, constate Pascal Descôteaux. C’est le compagnon qui nous évalue.»

«Le système d’apprentissage est reconnu, précise Robert Jutras. L’attestation de réussite a du poids dans un cv.»

Ce sont des employeurs et des travailleurs qui ont défini les normes professionnelles et les exigences d’obtention du certificat de qualification.

«C’est maintenant moi qui donne de l’ouvrage aux gars, annonce fièrement Stéphane Gingras. Je sais quoi leur montrer. C’est pour ça que je suis contremaître aujourd’hui.»

«Si quelqu’un ne veut pas apprendre, qu’il existe un programme ou non, il n’avancera pas, prévient Stéphane Descôteaux. Ça prend quelqu’un qui veut progresser. Par exemple, si tu apprends comment usiner des pièces, mais que tu ne sais pas mesurer, tu ne pourras pas fabriquer une pièce.»

«J’avance en âge, reconnaît Robert Jutras. Je ne sais pas si je pourrai prendre une personne à partir de zéro et lui apprendre tout ce que j’ai appris pendant toute une vie. Il ne me reste pas assez de temps. Mais le peu que je pourrai leur transmettre permettra aux gens de se débrouiller. Transmettre notre savoir à quelqu’un, c’est valorisant pour soi-même. De voir qu’une personne parvient à se débrouiller aussi bien sinon mieux que toi, c’est encore plus satisfaisant.»

Avec le programme d’apprentissage en milieu de travail, vous rehaussez les compétences de votre personnel et votre compétitivité en appliquant les normes professionnelles de votre secteur d’activités. Vous enrichissez les compétences de vos ressources humaines en proposant une formation structurée, officiellement reconnue. Vous formez vos effectifs en fonction de la dynamique de votre entreprise. Vous mettez à profit l’expérience de vos travailleuses et de vos travailleurs les plus expérimentés.

 
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